Leadership, Literacy and Numeracy education and Peacebuilding Training of Trainers (ToT) in Kigali, Rwanda du 09 au 11 septembre 2021
Les jeunes leaders des pays des Grands Lacs dont la RDC, le Burundi et le Rwanda se sont réunis à Kigali dans un atelier de renforcement des capacités en tant que Formateurs des jeunes et femmes sur le Leadership et l’éducation à la Paix et la Sécurité.
L’atelier avait comme objectifs : de sensibiliser les jeunes femmes et les alliés de l’égalité des sexes et consolider leurs connaissances sur les programmes Femmes, paix et sécurité (FPS) et Jeunes, paix et sécurité (JPS) ; Renforcer les capacités de leadership et de consolidation de la paix des jeunes femmes et des alliés pour l’égalité des sexes afin de plaider pour la mise en œuvre des agendas WPS et YPS ; Identifier les opportunités d’accroître l’implication des jeunes dans les processus civiques et le plaidoyer pour tenir les décideurs politiques responsables de leurs obligations en vertu du droit international des droits de l’homme ; Analyser les possibilités d’initiatives d’autonomisation économique conçues pour améliorer le statut socio-économique des femmes et des filles issues de groupes ethniques historiquement marginalisés dans les communautés touchées par le conflit ; Améliorer les capacités des jeunes à utiliser les médias, les médias sociaux et le théâtre communautaire pour le plaidoyer et la consolidation de la paix sur l’égalité des sexes, la paix durable et les droits de l’homme ; et établir un réseau de jeunes femmes et d’alliés pour l’égalité des sexes qui participeront de manière significative, influenceront et dirigeront la consolidation de la paix basée sur la communauté, en particulier la mise en œuvre des résolutions du WPS et du YPS, le plaidoyer pour l’égalité des sexes, les droits des femmes, les droits de l’homme et la réponse humanitaire sensible au genre.
Durant trois jours, les jeunes ont reçu les outils nécessaires de plaidoyer et de lobbying pour contribuer à la prise en compte de la participation des femmes et des jeunes à la table de décisions, à tout le niveau sur les questions qui touchent à la communauté et au développement.
Quelle motivation pour rassembler les jeunes de la région des Grands Lacs ?
En octobre 2000, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité la résolution 1325, qui a marqué un tournant dans la compréhension et la reconnaissance du rôle des femmes et des filles dans la résolution des problèmes de paix et de sécurité. La résolution 1325 du Conseil de sécurité (RCS) est le travail le plus complet à ce jour sur le lien entre les questions d’égalité des sexes et la paix et la sécurité. Elle a été étayée par six autres résolutions du Conseil de sécurité, notamment les RCS 1820 (2008), 1888 (2009), 1889 (2009), 1960 (2010), 2106 (2013) et 2122 (2013). Cette formation permettra de sensibiliser à l’importance de ces RCS de l’ONU, de renforcer les capacités pour leur mise en œuvre et de promouvoir leur mise en œuvre durable aux niveaux régional et national.
Dans les pays touchés par les conflits et la violence, les jeunes sont généralement perçus comme des auteurs ou des victimes. L’agitation et l’instabilité – y compris ces dernières années avec le printemps arabe – s’expliquent souvent par le fait que les pays ont une forte population de jeunes. La montée en puissance du terrorisme et de la montée du terrorisme et de l’extrémisme violent au cours des 15 dernières années tend également à être liée au rôle des jeunes hommes, et de plus en plus des jeunes femmes. En réalité, le rôle des jeunes en matière de paix et de sécurité est mal compris et beaucoup plus complexe que ne le suggèrent ces stéréotypes.
L’agenda « Jeunesse, paix et sécurité » a pris de l’ampleur ces dernières années et marque un changement dans la compréhension de ce que sont les jeunes et de leur rôle pour la paix et la sécurité. La résolution 2250 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies est le premier cadre politique international qui reconnaît le rôle positif des jeunes dans la prévention et la résolution des conflits, la lutte contre l’extrémisme violent et la consolidation de la paix. La résolution 2250 a été suivie de l’étude indépendante sur les progrès réalisés en matière de jeunesse, de paix et de sécurité : la paix manquante (2018) et de la résolution 2419 du Conseil de sécurité des Nations unies (2018). [1]
Pour quelle finalité ?
30 jeunes hommes et femmes leaders avaient pris part. Œuvrant entre autres sur l’agenda femme, paix et sécurité, VBG, jeune, paix et sécurité, entreprenariat et situation des réfugiés ont été outillés sur la consolidation des efforts pour mettre en place une coalition régionale afin d’amplifier la voix des jeunes à être parties prenantes à la table de décisions. De trouver des stratégies pour que les jeunes puissent bénéficier des opportunités de développement tel que la ZELCAF. De faciliter l’octroi des crédits et financements aux initiatives des jeunes.
Cette formation avait également pour but de faire comprendre aux participants la RCSNU 2250 et de leur permettre d’être capable de cascader le contenu de la formation à d’autres jeunes.
TOT a été rendu possible avec l’appui de ISOKO Partners dor Peace and Gender Equality, GNWP, Global Network of Women Peacebuilding, Benimpuhwe et les Swiss Agency for Development and Cooperation SDC.
Nora Ipanga
[1] ISOKO Partners for Peace and Gender Equality, terme de référence