L’APPORT DES JEUNES POUR UNE ALTERNANCE PACIFIQUE
30 juin 1960, une date historique qui a fait rêver nos pères, qui leur a donné des ailes, et leur a fait croire à une liberté d’expression, a une acquisition totale des droits civiques. Mais cette jouissance n’a été que de courte durée.
En effet, Héritier d’un Pays potentiellement riche, riche en superficie, en forêt, en ressources minérales, et ayant un grand potentiel hydroélectrique le congolais est resté longtemps esclave de son scandale géologique. Seule une poignée d’hommes a bénéficié des richesses pendant des décennies.
58 ans après son indépendance Le pays a connu un net recul et les conditions de vie se sont dégradées, le taux de chômage en hausse, la décadence éducationnelle, la montée de la corruption a tout niveau, le congolais s’est retrouvé déposséder de ses droits et surtout de son héritage. avec une démocratie de façade, dont le changement de régime était soit, suite à un coup d’état, soit suite à la mort d’un président.
Face à cette prostration, il était clair dans l’esprit des jeunes congolais, premières victimes de cette situation, que les choses devaient changer. Il fallait soit subir la décadence du congolais soit devenir faiseur d’histoire et cela aux risques et périls de leur vie. C’est ainsi que de plus en plus de jeunes avaient décidé de s’impliquer dans la vie politique de leur pays. Du jour au lendemain plusieurs mouvements citoyens ont vu le jour, tels que « Filimbi » ou la « Lutte pour le changement-Lucha », et plusieurs autres. Ces mouvements avaient la capacité de mobiliser un grand nombre de personnes sur le plan interne et externe afin de faire plier le régime en place d’organiser des élections démocratiques et surtout pacifique. Le 30 décembre 2018, ils gagnèrent leur pari et le pays organisa des élections démocratique et pacifique.
Le 24 janvier 2019 pour la première fois le pays a connu une alternance démocratique et pacifique. C’est ainsi que le 25 janvier de cette année le Réseau Yali-RDC en partenariat avec le parlement des jeunes, le LYREC, Filimbi et le Réseau des jeunes parlementaires a organisé une matinée de réflexion sur les deux ans d’alternance pacifique en RDC.
En commémorant cette date historique, Mr Floribert ANZULUNI, coordonnateur et initiateur du mouvement citoyen FILIMBI, a souligné combien il était important d’organiser les campagnes de conscientisation, sensibilisation et sonnette d’alarme à la population afin que celle-ci se prenne en charge pour résoudre ses maux, il a été également important d’encourager l’engagement citoyen des jeunes dans les dynamiques des réformes électorales et participation politique comme l’a si bien fait Me Justus TSHIKONA, le Coordonnateur Pays de la plate-forme LYREC.
Comme un éveil de conscience honorable Tanya MBOKOLO, vice-présidente du réseau des Jeunes Parlementaires a rappelé que la démocratie n’est pas importante qu’aux élections, pour ainsi dire qu’il y a tout un processus après les élections qui fait appel à la démocratie sociale, qui s’explique par une sensibilisation et l’initiation des jeunes à la gouvernance en vue de définir leur participation dans un cadre d’engagement citoyen en se basant sur son expérience elle qui fut élue grâce aux jeunes qui ont crû en son combat pour la démocratie.
Pour finir Me Christ Albert MWEPU, a exposé sur les stratégies à mettre en place par les acteurs de la société civile, plus précisément les structures des jeunes pour jouer pleinement leur rôle face aux enjeux politiques actuels et pousser pour les réformes.
L’alternance pacifique n’était que le premier pas d’une longue marche vers la liberté du Congo, plusieurs secteurs sont encore sous le joug du passée mais le combat n’est pas encore fini. Car les jeunes congolais sont plus que jamais déterminés à redorer l’image de son riche pays.
Mme Lina Masamuna
YALI RDC News Editrice en Chef